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ÉTHOLOGIE GRAPHIQUE

Exprimer l'animalité ou l'humanité

Définition

L’animalité est l’ensemble des caractères qui font qu’un être appartient au règne animal. Des caractéristiques physiologiques mais surtout comportementales témoignent de cette appartenance.

L’éthologie est la science qui étudie le comportement animal. Ses conclusions sont souvent utilisées à des fins comparatives avec l’homme, pour infirmer ou confirmer des théories issues de la psychologie.

La personnification est une figure de style qui consiste à attribuer des propriétés ou comportements humains à un animal ou à une chose

BRIEF

Vous produirez un travail mettant en avant une inversion de comportement : animaux vers humains ou vice-versa. Les animaux se comportent comme des hommes, les humains comme des bêtes. Votre travail donnera à voir, dans la mise en scène comme dans l’écriture, cette altération, pour le meilleur ou pour le pire

Brainstorming

Axe 1 : personnaification

Qui dans notre société n’a pas entendu des expressions telles que « tu as une langue de vipère », « tu manges comme un cochon »… L’usage d’expression relatif aux animaux personnifie l’humain mais cela existe aussi inversement.


L’anthropomorphisme est l’attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d’autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, des idées et voire à des êtres d’un autre monde le cas échéant.

 
Des exemples incluent notamment les animaux et les plantes, ainsi que des forces de la nature comme le vent, la pluie ou le Soleil sont décrits comme des phénomènes à motivations humaines, ou comme possédant la capacité de comprendre et réfléchir. En littérature, on parlera de « personnification ».


Au commencement de la modernité comportementale humaine à l’ère du Paléolithique supérieur, il y a environ 40 000 ans, des exemples d’œuvres zoomorphes (à l’apparence animale) représentent l’idée de l’anthropomorphisme. L’une de ces œuvres les plus connues inclut la sculpture en ivoire de l’homme Lion, une apparence humaine avec la tête d’un lion, dite âgée de 40 000 ans. L’anthropomorphisme est parfois utilisé pour parler des humains, par exemple dans les fables d’Ésope ou de Jean de La Fontaine, dans le Roman de Renart, dans de nombreux dessins animés de Walt Disney, etc.


L’inverse de l’anthropomorphisme est la déshumanisation, « de faire perdre son caractère humain à un individu, à un groupe, de lui enlever toute générosité, toute sensibilité ». La déshumanisation peut avoir lieu dans différents contextes tels que les conflits intergroupes, mais elle peut également s’illustrer dans des phénomènes sociaux classiques du quotidien, comme le désengagement moral. Le comportement déshumanisant ne nécessite pas forcément une idéologie raciste ou xénophobe pour s’exprimer…

Axe 2 : La chasse

La chasse est la traque d’animaux dans le but de les capturer ou de les abattre, les manger ou les détruire. Quand la chasse est soumise à une réglementation, la pratique de la chasse en dehors de son cadre légal est appelée braconnage. Les opérations de destruction sont soumises au droit de destruction, qui diffère pour partie du droit de chasse. La cynégétique est l’art de la chasse. À l’origine, la chasse est une source de nourriture carnée mais aussi de ressources diverses telles que la peau, la fourrure, la
corne, les bois, l’os, les tendons, les dents, etc. La chasse est un sujet intéressant : pour nous, comme pour les animaux, il s’agit de se nourrir pour survivre, or à notre époque, ce comportement change drastiquement. Par cela je veux dire que de nombreuses choses favorisent l’arrêt de la chasse (usines en particulier). Or le type de chasse
négatif est le BRACONNAGE, cela met en danger de nombreuses espèces animales protégées, chassé pour quelque chose qui les caractérise. Le chasseur chassé par son gibier est un thème récurrent de l’imaginaire. Ainsi Actéon, chasseur célèbre de la Grèce antique est métamorphosé en cerf fuyant ses propres chiens qui ne le reconnaissent pas. De chasseur,
Actéon devient gibier. Ovide dans les métamorphoses écrit à son sujet: « Ses chiens l’ont aperçu (…). Cette meute avide de la curée(…) poursuit le jeune homme(…). Il fuit dans ces mêmes lieux où il a si souvent poursuivi le gibier; hélas oui il fuit ceux qui étaient à son service » Les métamorphoses du chasseur en gibier ne sont pas inconnues du
Moyen Âge. Dans les marges à drôleries des manuscrits gothiques, les enluminures substituent au chasseur, le chien de chasse, le lapin et surtout le singe. Ou bien on substitue au gibier, le chasseur ou ses chiens. Le singe fauconnier est souvent représenté juchant un âne tenant non pas un faucon mais une chouette. La chouette est un des oiseaux les plus méprisés du Moyen Âge et partage avec le singe une réputation de laideur physique et morale

Axe 3 : la loi du plus fort

La loi du plus fort désigne une situation où une confrontation se résout par un rapport de force au profit d’une partie et au détriment d’une autre. Pour la société humaine, nous pourrions faire un rapprochement avec la discrimination : c’est malheureusement sujet courant, à cause des différences, des divergences d’opinions…
Or dans la société animale, il y a également une sorte de discrimination qui est réglementée par « la loi du plus fort ». C’est-à-dire que seuls les plus forts vont survivre car ils représenteront la loi. Par exemple, dans la société des lions, il y a un mâle pour un grand nombre de femelles, si un petit mâle né, il peut directement mourir si le lion considère que son royaume va être « challenger ».

Également, pour les pandas, sur un ensemble de bébés, seul un va être élevé car le panda ne sachant pas s’il pourra en élever plus, décide de n’en choisir qu’un (pour s’assurer qu’il survivra). Nous pourrions également liés à cette partie les préjugés, pour les hyènes, la première idée qui vient est probablement charognard, mangeur de cadavre… Et oui elles ont eu un mauvais rôle malgré elle, dans « Le Roi Lion », elles jouent un rôle de méchant, au rire sournois et aux idées fourbes. Or les hyènes sont des animaux intelligents qui se rapprochent plus des lions ou des chiens…

Même chose pour les Rottweilers, la société humaine les considère comme des chiens dangereux et donc les évite. Or ce sont des animaux qui apprennent majoritairement de leur maître, si le maître n’est pas bon, le chien ne pourra jamais le devenir également..

Axe 4 : Canibalisme

Le cannibalisme est une pratique qui consiste à consommer (complètement ou partiellement) un individu de sa propre espèce. Le cannibalisme est à bien différencié du mot « Anthropophagie », qui lui concerne la pratique qui consiste à consommer de la chair humaine. L’anthropophagie s’agit d’une forme de cannibalisme mais qui concerne
uniquement les humains.

Le cannibalisme est étudié, chez les ethnologues et anthropologues, tantôt dans le cadre d’une culture précise, d’une société spécifique (Hélène Clastres pour les Tupinamba, Marcel Detienne pour la Grèce). Dans la société humaine, l’histoire la plus connue concerne celle du Vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 en 1972. Cet avion s’écrasa dans la cordillère des Andes. Sur les 45 passagers et membres, 17 meurent dans les 24h du crash et 12 autres dans les deux mois suivants. Pour survivre, les survivants se sont résolus à manger les corps des passagers morts préservés par le froid….

Dans la société animale de nombreuses espèces mangent leurs congénères mais on peut retrouver différent type de cannibalisme, celui :
– de survie (qui permet à l’individu de survivre dans son habitat difficile, par exemple les têtards ou les crabes de cocotier)
– sexuel (se dit lorsqu’un individu consomme son partenaire sexuel pendant ou après l’accouplement, technique assez utile pour récupérer l’énergie nécessaire à la ponte. On retrouve cette forme de cannibalisme chez certaines araignées, la mante religieuse ou la femelle du criquet brun des ruisseaux)
– Parental ou filial (pour lutter contre le surpeuplement ou le manque de nourriture, les maladies… On peut le retrouver pour la plupart des rongeurs, les coraux ou palourdes, les abeilles ou encore chez de nombreuses espèces aquatiques.

Axe 5 : Famille d'accueil

Qu’est ce que nous appelons famille d’accueil ? Ce sujet aussi bien lié à l’espèce animale qu’à l’espèce humaine décrit les comportements liés à « abandonner » la progéniture dans des lieux permettant à celle-ci de survivre grâce à un autre individu.


Pour la société humaine, de nombreux bébés sont abandonnés par leurs parents, et ce pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, avec pour un objectif qu’ils trouvent une famille d’accueil. Cette famille s’occupera de ceux-ci jusqu’à qu’ils soient capables de vivre de leur propre aile.

Pour la société animale, et prenons par exemple les oiseaux, on appelle parasitisme de couvée le comportement de pondre des oeufs dans le nid d’autres individus, de la même espèce ou non, bénéficiant ainsi de la nourriture destinée à l’ensemble de la couvée. L’exemple le plus connu est celui du Coucou Gris qui parasite les nids de différentes espèces de passereaux, poussant du nid les autres oisillons.


Ce comportement s’est également développé chez d’autres espèces : les salamandres, les poissons ou mêmes chez les insectes

Axe choisit : la chasse

Et si nous échangions les rôles ?


Dans cet axe, nous allons jouer sur une métamorphose du gibier en chasseur et du chasseur en gibier.


Nous essayerons également de mettre en valeur cette idée en critiquant le braconnage, qui est une chasse tout à fait illégale ainsi que le marché lié au braconnage (vente illégale fourrures, chasse organisée….).


Cet axe proposera 3 affiches parlant de différents sujets étroitement liés.